Rapport du séminaire « Nouage » de la NLS

 

Société hellénique de la NLS

Athènes, le 8 mars 2025

 

Le séminaire « Nouage » de la NLS, consacré aux « Amours douloureuses », a été organisé par la Société hellénique de la NLS le samedi 8 mars 2025, à l’hôpital psychiatrique d’Attique, « Daphni ».

Des réflexions ont été présentées sur des questions cruciales concernant l’École et la clinique, en présence d’Éric Zuliani, vice-président de la NLS, et de Ruzanna Hakobyan, membre de la NLS. Ces réflexions ont été abordées en deux temps distincts.

Dans la première partie du séminaire, Éric Zuliani et les membres de la SH-NLS ont exploré le thème du « Faire École », en s’appuyant sur le texte de Jacques-Alain Miller, « Sur le déclenchement de la sortie d’analyse : conjonctures freudiennes ».

La présidente de la Société hellénique, Despina Karagianni, a ouvert les travaux en présentant brièvement le séminaire « Nouage » ainsi que le texte de référence, tout en introduisant la question du « Faire École ».

Sous la présidence de Réginald Blanchet, Éric Zuliani a détaillé dans son texte intitulé « Travail de transfert et transfert de travail » les moments et les conditions de l’émergence de l’École en tant que sujet, en la distinguant de l’Autre, tout en mettant en lumière à la fois les points de convergence et les différences entre l’expérience de l’École et celle de l’analyse. Il a conclu sa présentation en posant une question particulièrement percutante : « Faire École, entre aliénation et séparation, n’est-ce pas une mise en acte de la réalité de l’inconscient ? ». Despina Karagianni et Dimitri Kalantzopoulos ont ensuite enrichi la réflexion par leurs questions et commentaires, apportant un éclairage supplémentaire sur l’interprétation de l’École et sur la sortie d’analyse en relation avec les structures cliniques.

Par la suite, sous la présidence de Despina Karagianni, les membres de la Société ont présenté des élaborations basées sur le texte de référence susmentionné. Panagiotis Kosmopoulos, nouveau membre de la NLS, a présenté un texte intitulé « Sur le facteur temporel », où il a développé l’expérience du temps du point de vue de l'analysant, une expérience qui peut conduire soit à des conditions de sortie, soit à une nouvelle relation avec un Autre spécifique.

Vera Patia, membre du Comité directeur de la Société en tant que déléguée de la Société à Thessalonique, a parlé de « L’École comme lieu de la cause analytique », en développant comment le désir de l'analyste agit à partir de l'objet a, qui fonctionne également comme cause pour le travail de l’École des analystes.

Enfin, Katerina Starfa a traité du thème du « désir de l'analyste et l’issue des analyses », en commentant les cas de Dora et de l'Homme aux rats à travers le prisme de la notion d’analyse non-finie de Freud et de la proposition de Lacan selon laquelle l'objet a constitue une perspective sur la fin de l'analyse.

Éric Zuliani a engagé la discussion avec les membres de la Société, alors que les contributions de Yannis Grammatopoulos, Filomeni Sotiriou, Eleni Rigoutsou, Natacha Tournaviti, Charis Kontou et Konstantinos Raskatos ont permis de mettre en évidence des questions délicates concernant l'expérience analytique, le désir de l'analyste et sa relation avec l'École.

Avant de conclure la première partie, Anna Pigkou, trésorière de la Société et responsable des cartels, a donné un aperçu de l'histoire de l'Eurofédération de psychanalyse et des rencontres PIPOL, plus particulièrement de celle de cette année, encourageant les personnes intéressées à participer à ses activités.

 

La deuxième partie du séminaire présidée par Épaminondas Theodoridis a été dédiée à deux cas d’« amours douloureuses ».

Ruzanna Hakobyan, psychanalyste et membre de la NLS, travaillant à Genève, a présenté le cas d’un sujet ayant entamé une analyse après une rupture et présentant un symptôme de mortification lié au père. L'analyse lui a permis de surmonter la stagnation dans son travail et de rechercher un nouveau partenaire de manière différente. Les interventions de Nassia Linardou, Theodore Valamoutopoulos et Sophia Theodoropoulou ont mis en évidence les questions liées au diagnostic, les intérêts spécifiques du sujet, la relation entre les symptômes et leur histoire, ainsi que l’évolution de la cure.

Yannis Grammatopoulos, membre de la Société hellénique, a présenté le cas clinique d’un sujet ayant également entamé une thérapie à la suite d’une rupture. La tentative thérapeutique de prise en charge d’un comportement érotomaniaque a conduit à l’émergence d’un quasi-fantasme limitant cette pente. Les interventions de Yannis Dimitrakos, Mara Ktena et Panagiotis Katsaros ont abordé des questions liées au transfert, à la relation entre l’amour, les symptômes et l’histoire familiale, ainsi qu’au diagnostic.

Éric Zuliani a commenté les deux cas, en mettant l’accent sur ce qui rend la vie possible pour ces deux sujets, en se concentrant d’une part sur l’amour douloureux et, d’autre part, sur le maniement de la cure.

Grâce à la présence de nos invités et à la participation active des membres de la Société hellénique, un moment marquant a eu lieu, comme l’a souligné Éric Zuliani.

 

Yannis Grammatopoulos

 
 

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